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== Une expédition portée disparue ==
== Une expédition portée disparue ==


Le retour de l’expédition Lapérouse était prévu à Brest vers mois de juin-juillet 1789, mais aucune nouvelle ne parvient plus après l’escale de Botany Bay (Australie). A la fin de l’automne 1788, les deux navires sont vainement attendus à l’île de France (Maurice).
Le retour de l’expédition Lapérouse était prévu à Brest vers mois de juin-juillet 1789, mais aucune nouvelle ne parvient plus après l’escale de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Botany_Bay Botany Bay] (Australie). A la fin de l’automne 1788, les deux navires sont vainement attendus à l’île de France (Maurice).


Devant l'inquiétude des familles et des sociétés savantes, l'Assemblée nationale prie le roi d'armer une expédition de secours. Sous les ordres d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Bruny_d%27Entrecasteaux Entrecasteaux], deux frégates la Recherche et l'Espérance quittent Brest le 29 septembre 1791. Le 19 mai 1793, l'expédition relève une île mais ne peut s’y arrêter. En fait, il s'agit de Vanikoro (2 survivants s’y trouvaient encore !).
Devant l'inquiétude des familles et des sociétés savantes, l'Assemblée nationale prie le roi d'armer une expédition de secours. Sous les ordres d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Bruny_d%27Entrecasteaux Entrecasteaux], deux frégates la Recherche et l'Espérance quittent Brest le 29 septembre 1791. Le 19 mai 1793, l'expédition relève une île mais ne peut s’y arrêter. En fait, il s'agit de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Vanikoro Vanikoro] (2 survivants s’y trouvaient encore !).


En mai 1826, Peter Dillon, capitaine britannique d’origine irlandaise, découvre dans l’île de Tikopia (îles Salomon) une série d'objets étranges dont une poignée d'épée d’officier français. Les témoignages des insulaires orientent Dillon vers l’île de Vanikoro mais le mauvais temps l’empêche d’y débarquer. Dillon connaît l'histoire de Lapérouse et sait que Charles X offre une prime pour tout indice. A Pondichéry, il fait part de ses découvertes au consul de France. [...]. Dillon repart aussitôt vers Vanikoro. L'île se révèle comme le lieu du naufrage : une tempête aurait jeté les navires sur la barrière de corail (un ultime survivant aurait quitté Vanikoro moins de trois ans avant l’arrivée de Dillon).
En mai 1826, [https://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Dillon Peter Dillon], capitaine britannique d’origine irlandaise, découvre dans l’île de Tikopia (îles Salomon) une série d'objets étranges dont une poignée d'épée d’officier français. Les témoignages des insulaires orientent Dillon vers l’île de Vanikoro mais le mauvais temps l’empêche d’y débarquer. Dillon connaît l'histoire de Lapérouse et sait que Charles X offre une prime pour tout indice. A Pondichéry, il fait part de ses découvertes au consul de France. [...]. Dillon repart aussitôt vers Vanikoro. L'île se révèle comme le lieu du naufrage : une tempête aurait jeté les navires sur la barrière de corail (un ultime survivant aurait quitté Vanikoro moins de trois ans avant l’arrivée de Dillon).


En mer depuis plusieurs mois, Dumont d’Urville apprend la découverte de Dillon et décide de faire route immédiatement vers le lieu du drame. A Vanikoro, malgré une mer toujours agitée, il localise une première épave, recueille des objets et fait édifier un cénotaphe à la gloire des disparus.
En mer depuis plusieurs mois, [https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Dumont_d%27Urville Dumont d’Urville] apprend la découverte de Dillon et décide de faire route immédiatement vers le lieu du drame. A Vanikoro, malgré une mer toujours agitée, il localise une première épave, recueille des objets et fait édifier un cénotaphe à la gloire des disparus.


En 1962, un plongeur néo-zélandais (Reece Discomb) découvre la seconde épave dans une faille située à l’extérieur de la barrière de corail. Six campagnes de fouilles sont mises en oeuvre de 1981 à 2005. Les recherches sont localisées sur 3 sites : 1 site terrestre près du village de Païou et 2 sites sous-marins, dits de la fausse passe et de la faille. En 1999, les fouilles à terre mettent à jour des vestiges du camp des survivants. En 2003, un squelette est découvert dans l’épave de la faille.
En 1962, un plongeur néo-zélandais (Reece Discomb) découvre la seconde épave dans une faille située à l’extérieur de la barrière de corail. Six campagnes de fouilles sont mises en oeuvre de 1981 à 2005. Les recherches sont localisées sur 3 sites : 1 site terrestre près du village de Païou et 2 sites sous-marins, dits de la fausse passe et de la faille. En 1999, les fouilles à terre mettent à jour des vestiges du camp des survivants. En 2003, un squelette est découvert dans l’épave de la faille.


Enfin, en 2005, un sextant signé Mercier confirme que l’épave localisée dans la faille est bien celle de la Boussole. L’Astrolabe se serait donc échouée dans la fausse passe et les survivants seraient de son équipage.
Enfin, en 2005, un [https://fr.wikipedia.org/wiki/Sextant sextant] signé Mercier confirme que l’épave localisée dans la faille est bien celle de la Boussole. L’Astrolabe se serait donc échouée dans la fausse passe et les survivants seraient de son équipage.


''Source : Un voyage de découverte au siècle des Lumières, musée national de la marine''
''Source : Un voyage de découverte au siècle des Lumières, musée national de la marine''