907
modifications
mAucun résumé des modifications |
mAucun résumé des modifications |
||
| Ligne 5 : | Ligne 5 : | ||
Devant l'inquiétude des familles et des sociétés savantes, l'Assemblée nationale prie le roi d'armer une expédition de secours. Sous les ordres d'Entrecasteaux, deux frégates la Recherche et l'Espérance quittent Brest le 29 septembre 1791. Le 19 mai 1793, l'expédition relève une île mais ne peut s’y arrêter. En fait, il s'agit de Vanikoro (2 survivants s’y trouvaient encore !). | Devant l'inquiétude des familles et des sociétés savantes, l'Assemblée nationale prie le roi d'armer une expédition de secours. Sous les ordres d'Entrecasteaux, deux frégates la Recherche et l'Espérance quittent Brest le 29 septembre 1791. Le 19 mai 1793, l'expédition relève une île mais ne peut s’y arrêter. En fait, il s'agit de Vanikoro (2 survivants s’y trouvaient encore !). | ||
En mai 1826, Peter Dillon, capitaine britannique d’origine irlandaise, découvre dans l’île de Tikopia (îles Salomon) une série d'objets étranges dont une poignée d'épée d’officier français. Les témoignages des insulaires orientent Dillon vers l’île de Vanikoro mais le mauvais temps l’empêche d’y débarquer. Dillon connaît l'histoire de Lapérouse et sait que Charles X offre une prime pour tout indice. A Pondichéry, il fait part de ses découvertes au consul de France. | En mai 1826, Peter Dillon, capitaine britannique d’origine irlandaise, découvre dans l’île de Tikopia (îles Salomon) une série d'objets étranges dont une poignée d'épée d’officier français. Les témoignages des insulaires orientent Dillon vers l’île de Vanikoro mais le mauvais temps l’empêche d’y débarquer. Dillon connaît l'histoire de Lapérouse et sait que Charles X offre une prime pour tout indice. A Pondichéry, il fait part de ses découvertes au consul de France. [...]. Dillon repart aussitôt vers Vanikoro. L'île se révèle comme le lieu du naufrage : une tempête aurait jeté les navires sur la barrière de corail (un ultime survivant aurait quitté Vanikoro moins de trois ans avant l’arrivée de Dillon). | ||
En mer depuis plusieurs mois, Dumont d’Urville apprend la découverte de Dillon et décide de faire route immédiatement vers le lieu du drame. A Vanikoro, malgré une mer toujours agitée, il localise une première épave, recueille des objets et fait édifier un cénotaphe à la gloire des disparus. | En mer depuis plusieurs mois, Dumont d’Urville apprend la découverte de Dillon et décide de faire route immédiatement vers le lieu du drame. A Vanikoro, malgré une mer toujours agitée, il localise une première épave, recueille des objets et fait édifier un cénotaphe à la gloire des disparus. | ||
| Ligne 38 : | Ligne 38 : | ||
== # Lettre datée de 1828 == | == # Lettre datée de 1828 == | ||
Pendant mon séjour à Paris, j’eus plusieurs occasions de voir le vicomte de Lesseps, qui est le seul des compagnons de Lapérouse aujourd’hui vivant. | Pendant mon séjour à Paris, j’eus plusieurs occasions de voir le vicomte de Lesseps, qui est le seul des compagnons de Lapérouse aujourd’hui vivant. […]. Le vicomte de Lesseps était âgé de vingt-trois à vingt-quatre ans quand il partit avec l’expédition. | ||
Il a aujourd’hui soixante-quatre ans et parait vigoureux, actif et plein de santé. | Il a aujourd’hui soixante-quatre ans et parait vigoureux, actif et plein de santé. […] Il m’accompagna un jour au Ministère de la Marine pour voir les objets que je m’étais procurés à Mannicolo. Il les examina minutieusement. Il me dit que la pièce de bois, sur laquelle est sculptée une fleur de lis, avait probablement fait partie des ornements du tableau de poupe de la Boussole, sur lequel on avait représenté les armes de France, parce que c’était le seul des deux bâtiments qu’on avait orné de cette manière. La poignée d’épée et la cuiller d’argent attirèrent aussi particulièrement son attention. Il dit que les officiers de l’expédition portaient des épées pareilles à celle-ci, et qu’il n’était pas invraisemblable que l’épée et la cuiller lui eussent appartenu, parce qu’à son débarquement il avait laissé des objets semblables sur la frégate, comme étant trop embarrassants à porter dans un long voyage à travers les neiges des pays arctiques et les déserts de la Sibérie. […] | ||
Quand il eut aperçu la petite meule de pierre, il se retourna subitement et, avec une surprise marquée, il me dit : Voici ce que vous avez trouvé de mieux. Nous avions des moulins établis sur le gaillard d’arrière pour moudre nos grains. | Quand il eut aperçu la petite meule de pierre, il se retourna subitement et, avec une surprise marquée, il me dit : Voici ce que vous avez trouvé de mieux. Nous avions des moulins établis sur le gaillard d’arrière pour moudre nos grains. | ||