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mAucun résumé des modifications |
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L’habituel ballet des pirogues commence autour des vaisseaux. Les indigènes proposent des cochons de lait et des fruits que l’on achète avec de la verroterie. A la pointe du jour une centaine de pirogues entourent les frégates. Les Français font une première descente à terre pour faire de l’eau. Arrivés sur la plage, les matelots sont protégés par une double haie de soldats en armes. Un premier incident survient alors qu’un indien tente de monter dans une chaloupe. Il faut le rejeter à l’eau en tirant des coups de fusil en l’air. Lapérouse tente de s’approcher du village où des huttes bien rangées entourent une pelouse. Il observe que les indigènes sont de grande taille, avec un teint basané et qu’ils sont couverts de cicatrices suggérant de récents combats. Lapérouse, avec son habituelle prudence ou méfiance, [...] ordonne le repli à bord et appareille avant la nuit. | |||
Le lendemain deux chaloupes et deux canots, soit une soixantaine d’hommes, se dirigent vers l’anse relevée la veille. La marée est basse et les chaloupes doivent emprunter un étroit chenal entre des bans de sable. | De Langle de son coté avait visité une autre baie, voisine de la première, où coule une belle cascade. Il propose d’y revenir le lendemain pour compléter les provisions d’eau. Lapérouse est réticent mais De Langle finit par obtenir gain de cause en reprochant à son ami son refus, susceptible dit-il, d’aggraver le scorbut de l’équipage. [...] | ||
Le lendemain deux chaloupes et deux canots, soit une soixantaine d’hommes, se dirigent vers l’anse relevée la veille. La marée est basse et les chaloupes doivent emprunter un étroit chenal entre des bans de sable. [...] Les deux canots restent à distance du rivage. De nombreux indigènes accourent sur la plage, formant une foule d’un millier d’individus. Une escorte de soldats en armes fait une haie entre le rivage et la cascade. On remplit les barriques rapidement et De Langle, inquiet de l’affluence décide de rembarquer mais la marée basse empêche de rejoindre les bateaux. Les premières pierres lancées par les indigènes contraignent les marins à tirer en l’air. Les jets de pierres redoublent et des soldats touchés à la tête tombent à l’eau. De Langle est renversé et massacré. Un certain nombre de marins s’enfuient à la nage vers les canots. Les indigènes, occupés à massacrer les marins blessés et à détruire les chaloupes, ne tentent pas de les poursuivre. Douze hommes, dont le Vicomte De Langle et le savant Lamanon ont péri. Pour Lapérouse la perte est immense “J’ai perdu en lui un ami bien plus qu’un commandant”. [...] | |||
''Source : Le voyage de Lapérouse par Robert Dumas - Académie des Sciences et Lettres de Montpellier'' | ''Source : Le voyage de Lapérouse par Robert Dumas - Académie des Sciences et Lettres de Montpellier'' | ||