« Des Conditions difficiles » : différence entre les versions

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== Le rapport ==


Dès que Lapérouse rencontre un bateau qui rentre en France, il lui confie un rapport à remettre au roi, comprenant dessins et croquis, cartes, graines et objets indigènes. C’est la source principale de notre connaissance actuelle des découvertes et des aventures vécues par l’expédition.
Dès que Lapérouse rencontre un bateau qui rentre en France, il lui confie un rapport à remettre au roi, comprenant dessins et croquis, cartes, graines et objets indigènes. C’est la source principale de notre connaissance actuelle des découvertes et des aventures vécues par l’expédition.
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Journal de bord de J.-F. de Lapérouse : Dans l’océan Pacifique Nord, en juin 1786
== Journal de bord de J.-F. de Lapérouse : Dans l’océan Pacifique Nord, en juin 1786 ==


Le brouillard ou la pluie avait pénétré toutes les hardes des matelots ; nous n’avions jamais eu un rayon de soleil pour les sécher, et j’avais fait la triste expérience, dans ma campagne de la baie d’Hudson, que l’humidité froide était peut-être le principe le plus actif du scorbut. Personne n’en était encore atteint, mais après un si long séjour à la mer, nous devions tous avoir une disposition prochaine à cette maladie.
Le brouillard ou la pluie avait pénétré toutes les hardes des matelots ; nous n’avions jamais eu un rayon de soleil pour les sécher, et j’avais fait la triste expérience, dans ma campagne de la baie d’Hudson, que l’humidité froide était peut-être le principe le plus actif du scorbut. Personne n’en était encore atteint, mais après un si long séjour à la mer, nous devions tous avoir une disposition prochaine à cette maladie.
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Journal de bord de J.-F. de Lapérouse : Escale au Kamtchatka, du 7 au 30 septembre 1787
== Journal de bord de J.-F. de Lapérouse : Escale au Kamtchatka, du 7 au 30 septembre 1787 ==


Je ne vous peindrais que difficilement les fatigues de cette partie de ma campagne, pendant laquelle je ne me suis pas déshabillé une seule fois, et n’ai pas eu quatre nuits sans être obligé d’en passer plusieurs heures sur le pont. Représentez-vous six jours de brume, et deux ou trois heures seulement d’éclaircie, dans des mers très étroites, absolument inconnues, et où l’imagination d’après tous les renseignements qu’on avait, peignait des dangers et des courants qui n’existaient pas toujours. \[…\]
Je ne vous peindrais que difficilement les fatigues de cette partie de ma campagne, pendant laquelle je ne me suis pas déshabillé une seule fois, et n’ai pas eu quatre nuits sans être obligé d’en passer plusieurs heures sur le pont. Représentez-vous six jours de brume, et deux ou trois heures seulement d’éclaircie, dans des mers très étroites, absolument inconnues, et où l’imagination d’après tous les renseignements qu’on avait, peignait des dangers et des courants qui n’existaient pas toujours. \[…\]
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== Une bonne santé ==
Le succès d’une longue expédition en mer repose sur la bonne santé de l’équipage. La lutte contre le scorbut, cette « peste de la mer » due au manque de légumes et de fruits frais, est prioritaire. J’ai suivi les conseils de Cook qui n’avait pas perdu un seul homme lors de ses voyages. Nous embarquons donc des farines à base de carotte, raifort et persil, des légumes séchés, de la choucroute, le tout en grande quantité.
Le succès d’une longue expédition en mer repose sur la bonne santé de l’équipage. La lutte contre le scorbut, cette « peste de la mer » due au manque de légumes et de fruits frais, est prioritaire. J’ai suivi les conseils de Cook qui n’avait pas perdu un seul homme lors de ses voyages. Nous embarquons donc des farines à base de carotte, raifort et persil, des légumes séchés, de la choucroute, le tout en grande quantité.