Aménagement du bateau
La Boussole et l'Astrolabe (publié le 16/05/2014)
La Boussole en coupe : Pour répondre aux questions; lisez attentivement tous les documents ci-dessous.

![Questions 7, 8 et 9 : La Boussole.]
Autre vue : une image à télécharger avec les questions n°7 à 9 en images.
Source : Musée de la marine - Un voyage de découvertes au siècle des Lumières
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Quelques images de la Boussole et l'Astrolabe :

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Avant toute chose, avant de commencer un voyage d’une telle ampleur, il faut s’occuper des aliments à embarquer mais aussi de la question de leur conservation à bord.
| Beaucoup d’aliments ont une capacité de conservation très faible comme le pain : c’est pourquoi Lapérouse fait le choix d’embarquer essentiellement du grain et c’est durant le trajet jusqu’à l’Alaska que Paul Fleuriot de Langle va construire un moulin expérimental pour moudre le grain, ce qui va alléger les marins d’une corvée importante pour disposer de cette nourriture essentielle.Entre les escales, les aliments étaient conservés dans du sel mais celui-ci était nuisible aux dents et à l’intestin car l’eau douce était un bien rare et très précieux, notamment lors d’un voyage au long cours comme celui-ci.C’est pour cela qu’il faut, pour les explorateurs, trouver des moyens pour conserver la nourriture plus longtemps : avant de commencer son voyage, Lapérouse a pris en priorité des aliments qui ont une bonne conservation. Pour cela, il embarque à bord beaucoup de produits secs comme les biscuits. |

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Au XVIIIe siècle, la médecine tire 80% de ses médicaments du monde végétal et les jardiniers recherchent sans cesse de nouvelles plantes ornementales. \[Dans le domaine alimentaire\] on espère des découvertes aussi importantes que le caféier ou le cacaoyer. Il est donc nécessaire de rapporter chaque découverte botanique dans les meilleures conditions pour les acclimater et les \[cultiver\]. Conserver les plantes en bonne santé tout au long d’une expédition océanique impose d’installer soigneusement serres et caisses de manière à ce qu’elles soient :
- toujours à l’air et à la lumière,
- protégées des embruns salés,
- munies de pieds les isolant du pont lavé chaque jour à l’eau de mer,
- bien arrimées en cas de gros temps,
- déplaçables pour ne pas gêner les manoeuvres de l’équipage.

Reproduction de l'atelier de stockage des plantes à bord des navires pour l'exposition au museum d'histoire naturelle de Saint-Denis de la Réunion.
Source : Museum d'histoire naturelle de Saint-Denis de la Réunion - dossier pédagogique.
Représentations des paniers et caisses pour recueillir les plantes pendant le voyage, par Duché de Vancy (extrait de 'Lapérouse, Voyage autour du Monde', éditions Thalassa) :


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La préparation de l’expédition est un exemple de minutie et de rapidité. En moins de cinq mois, deux flûtes vont être transformées en navires d’exploration à la disposition d’une mission scientifique de haut niveau. L’exemple de Cook et Bougainville fait choisir des navires de charge de préférence à des bâtiments de guerre. A dimensions égales, une flûte dispose d’un volume de cale plus important, possède un gréement moins étendu et peu d’artillerie. On attend d’elle non pas une marche supérieure, mais la sûreté à la mer, une bonne manoeuvrabilité et de la robustesse. Les deux flûtes choisies sont le Portefaix et l’Autruche.
C’est à Rochefort puis à Brest que les travaux de transformation ont lieu de mars à juin 1785. Après refonte, elles sont désignées sous le terme de frégates et rebaptisées Boussole et Astrolabe. Les emménagements intérieurs sont revus, car habituellement l’état-major d’une flûte est limité à 6 personnes.
Chaque navire comporte 3 mâts et 2 ponts, et mesure environ 42 m de long et 9 m de large. La vitesse maximale des frégates est de 6 noeuds, soit environ 12 km par heure. Le voyage étant prévu pour quatre ans, des quantités considérables de vivres sont embarquées. Chaque navire emporte environ 350 tonneaux de vivres chacune : 5 vaches au pied du grand mât et leur fourrage, une quarantaine de moutons dans le grand canot, 20 cochons entre les canons, 200 volailles en cage sur la dunette… Les deux frégates se partagent près de 1 000 tonnes de matériel : les instruments scientifiques, des caisses pour recueillir les plantes, 28 ancres, des centaines de mètres de cordages, des mâts et des embarcations de rechange. On emporte aussi des objets d’échange pour être monnayés contre des produits frais lors des escales : outils, verroterie, boucles d’oreilles, rubans et galons, miroirs, grelots, médailles à l'effigie du roi...
Source : Musée de la marine - Un voyage de découvertes au siècle des Lumières
Voir la définition de flûte (bateau) sur Wikipédia.