Les recherches entreprises

De Sur les traces de LAPEROUSE
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Une expédition portée disparue (publié le 15/04/2014)

Le retour de l’expédition Lapérouse était prévu à Brest vers mois de juin-juillet 1789, mais aucune nouvelle ne parvient plus après l’escale de Botany Bay (Australie). A la fin de l’automne 1788, les deux navires sont vainement attendus à l’île de France (Maurice).

Devant l'inquiétude des familles et des sociétés savantes, l'Assemblée nationale prie le roi d'armer une expédition de secours. Sous les ordres d'Entrecasteaux, deux frégates la Recherche et l'Espérance quittent Brest le 29 septembre 1791. Le 19 mai 1793, l'expédition relève une île mais ne peut s’y arrêter. En fait, il s'agit de Vanikoro (2 survivants s’y trouvaient encore !).

En mai 1826, Peter Dillon, capitaine britannique d’origine irlandaise, découvre dans l’île de Tikopia (îles Salomon) une série d'objets étranges dont une poignée d'épée d’officier français. Les témoignages des insulaires orientent Dillon vers l’île de Vanikoro mais le mauvais temps l’empêche d’y débarquer. Dillon connaît l'histoire de Lapérouse et sait que Charles X offre une prime pour tout indice. A Pondichéry, il fait part de ses découvertes au consul de France. \[...\]. Dillon repart aussitôt vers Vanikoro. L'île se révèle comme le lieu du naufrage : une tempête aurait jeté les navires sur la barrière de corail (un ultime survivant aurait quitté Vanikoro moins de trois ans avant l’arrivée de Dillon).

En mer depuis plusieurs mois, Dumont d’Urville apprend la découverte de Dillon et décide de faire route immédiatement vers le lieu du drame. A Vanikoro, malgré une mer toujours agitée, il localise une première épave, recueille des objets et fait édifier un cénotaphe à la gloire des disparus.

En 1962, un plongeur néo-zélandais (Reece Discomb) découvre la seconde épave dans une faille située à l’extérieur de la barrière de corail. Six campagnes de fouilles sont mises en oeuvre de 1981 à 2005. Les recherches sont localisées sur 3 sites : 1 site terrestre près du village de Païou et 2 sites sous-marins, dits de la fausse passe et de la faille. En 1999, les fouilles à terre mettent à jour des vestiges du camp des survivants. En 2003, un squelette est découvert dans l’épave de la faille.

Enfin, en 2005, un sextant signé Mercier confirme que l’épave localisée dans la faille est bien celle de la Boussole. L’Astrolabe se serait donc échouée dans la fausse passe et les survivants seraient de son équipage.

Source : Un voyage de découverte au siècle des Lumières, musée national de la marine

À voir en complément : www.musee-marine.fr

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![](http://localhost/laperouse/GIO/imgs/laperouse/puce.png) L'expédition d'Entrecasteaux (publié le 15/04/2014)

Une expédition part à sa recherche en septembre 1791. Dirigée par l'amiral d'Entrecasteaux, elle part de Brest le 28 septembre avec deux frégates La Recherche et L'Espérance. Elle atteint l'île des Pins le 16 juin 1792 ; puis le 19 mai 1793, l'expédition découvrit une île nouvelle que d'Entrecasteaux baptisa l'île de La Recherche. Or c'est sur cette île (également appelée Vanikoro) que les survivants de l'expédition La Pérouse (et peut-être La Pérouse lui-même) avaient trouvé refuge. L'expédition poursuit sa route vers Surabaya sans jamais l'atteindre.


La Recherche et L'Espérance, par François Roux. Les deux navires de l'expédition envoyée à la recherche de La Pérouse.

Source : Un voyage de découverte au siècle des Lumières, musée nationale de la marine

À voir en complément : www.musee-marine.fr

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![](http://localhost/laperouse/GIO/imgs/laperouse/puce.png) Lettre de Peter Dillon (publié le 15/04/2014)

  1. Lettre datée de 1828

Pendant mon séjour à Paris, j’eus plusieurs occasions de voir le vicomte de Lesseps, qui est le seul des compagnons de Lapérouse aujourd’hui vivant. \[…\]. Le vicomte de Lesseps était âgé de vingt-trois à vingt-quatre ans quand il partit avec l’expédition.

Il a aujourd’hui soixante-quatre ans et parait vigoureux, actif et plein de santé. \[…\] Il m’accompagna un jour au Ministère de la Marine pour voir les objets que je m’étais procurés à Mannicolo. Il les examina minutieusement. Il me dit que la pièce de bois, sur laquelle est sculptée une fleur de lis, avait probablement fait partie des ornements du tableau de poupe de la Boussole, sur lequel on avait représenté les armes de France, parce que c’était le seul des deux bâtiments qu’on avait orné de cette manière. La poignée d’épée et la cuiller d’argent attirèrent aussi particulièrement son attention. Il dit que les officiers de l’expédition portaient des épées pareilles à celle-ci, et qu’il n’était pas invraisemblable que l’épée et la cuiller lui eussent appartenu, parce qu’à son débarquement il avait laissé des objets semblables sur la frégate, comme étant trop embarrassants à porter dans un long voyage à travers les neiges des pays arctiques et les déserts de la Sibérie. \[…\]

Quand il eut aperçu la petite meule de pierre, il se retourna subitement et, avec une surprise marquée, il me dit : Voici ce que vous avez trouvé de mieux. Nous avions des moulins établis sur le gaillard d’arrière pour moudre nos grains.

Source : Un voyage de découverte au siècle des Lumières, musée national de la marine

À voir en complément : www.musee-marine.fr