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Lapérouse est choisi dès le début de 1785 pour diriger l’expédition qui sera composée de deux navires. Il est totalement impliqué dans sa préparation à Paris, aux côtés de Charles Pierre Claret de Fleurieu qui rédige le plan de navigation. Le succès ou l’échec d’un voyage d’exploration est dépendant du choix des hommes appelés à la conduire. En confiant la direction des navires à deux marins aussi expérimentés et aussi brillants que Lapérouse et Fleuriot de Langle, Louis XVI et son ministre pensent mettre toutes les chances de leur côté. Chacun des deux navires hébergera environ 110 officiers, savants et marins - la plupart bretons, majoritairement de Brest et du Finistère. | Lapérouse est choisi dès le début de 1785 pour diriger l’expédition qui sera composée de deux navires. Il est totalement impliqué dans sa préparation à Paris, aux côtés de [[Charles Pierre Claret comte de Fleurieu|Pierre Claret de Fleurieu]] qui rédige le plan de navigation. Le succès ou l’échec d’un voyage d’exploration est dépendant du choix des hommes appelés à la conduire. En confiant la direction des navires à deux marins aussi expérimentés et aussi brillants que [[Jean-François de Galaup Lapérouse|Lapérouse]] et [[Paul Fleuriot de Langle|Fleuriot de Langle]], [[Louis XVI]] et son ministre pensent mettre toutes les chances de leur côté. Chacun des deux navires hébergera environ 110 officiers, savants et marins - la plupart bretons, majoritairement de Brest et du Finistère. | ||
[...] L'aspect scientifique de la mission prend un caractère exceptionnel : jamais autant de savants, ingénieurs et artistes n'ont été embarqués. Les volontaires ne manquent pas et l’on doit sélectionner les hommes. Sont choisis 2 ingénieurs, 2 astronomes, 2 physiciens, 3 dessinateurs, 1 botaniste, 1 horloger, 3 naturalistes, 1 interprète de russe. Certains sont polyvalents : Dufresne et La Martinière sont naturaliste et botaniste, Mongez et Receveur, respectivement physicien et naturaliste sont également aumôniers. L'expédition est dotée des meilleurs instruments de mesure et d’observation, comme le sextant de Ramsden, le cercle de réflexion de Borda, les horloges marines de Ferdinand Berthoud… Certains sont achetés à Londres, d’autres prêtés par l’Observatoire de Paris pour les plus précieux ou par l’Académie de Marine pour les autres. | [...] L'aspect scientifique de la mission prend un caractère exceptionnel : jamais autant de savants, ingénieurs et artistes n'ont été embarqués. Les volontaires ne manquent pas et l’on doit sélectionner les hommes. Sont choisis 2 ingénieurs, 2 astronomes, 2 physiciens, 3 dessinateurs, 1 botaniste, 1 horloger, 3 naturalistes, 1 interprète de russe. Certains sont polyvalents : [[Marc Joseph Marion du Fresne|Dufresne]] et La Martinière sont naturaliste et botaniste, Mongez et Receveur, respectivement physicien et naturaliste sont également aumôniers. L'expédition est dotée des meilleurs instruments de mesure et d’observation, comme le sextant de Ramsden, le cercle de réflexion de Borda, les horloges marines de Ferdinand Berthoud… Certains sont achetés à Londres, d’autres prêtés par l’Observatoire de Paris pour les plus précieux ou par l’Académie de Marine pour les autres. | ||
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L'Astrolabe et la Boussole étaient des bateaux beaucoup plus petits que ces 74 canons, car ils ne transportaient que 110 personnes environ et n'avaient que 12 canons. Cependant, ce document peut amener à mieux comprendre le fonctionnement général d'un navire à cette époque-là. | |||
== Claret de Fleurieu s'adresse au roi == | == Claret de Fleurieu s'adresse au roi == | ||
"Il faut que les savants et les artistes les plus distingués joignent leurs travaux à ceux des navigateurs et que la nature du choix que Votre Majesté aura fait prévienne l'Europe et lui donne la confiance que nulle autre nation ne pourra enlever à Votre Majesté la célébrité qui résultera de la masse des Lumières qui aura été rassemblée pour cette entreprise." | "Il faut que les savants et les artistes les plus distingués joignent leurs travaux à ceux des navigateurs et que la nature du choix que Votre Majesté aura fait prévienne l'Europe et lui donne la confiance que nulle autre nation ne pourra enlever à Votre Majesté la célébrité qui résultera de la masse des Lumières qui aura été rassemblée pour cette entreprise." | ||
Pierre Claret de Fleurieu, directeur des ports et arsenaux, le 15 février 1785. | [[Pierre Claret de Fleurieu]], directeur des ports et arsenaux, le 15 février 1785. | ||
''Source : Extraits du document Un voyage de découvertes au siècle des Lumières.'' | ''Source : Extraits du document Un voyage de découvertes au siècle des Lumières.'' | ||
Version du 5 novembre 2024 à 13:18
Les Equipages

Les équipages sont choisis de la meilleure qualité tant pour leur compétence que pour leur résistance à une très longue navigation. De ce point de vue on estime que les bretons sont tout indiqués. La composition du rôle d’équipage de chacun des bateaux est sensiblement la suivante : 6 officiers et 4 gardes de la Marine ou assimilés, une dizaine de savants ou techniciens, 6 maîtres et une dizaine de « surnuméraires » qui sont en général des maîtres spécialisés avec en particulier le second chirurgien. On compte également une dizaine de techniciens : charpentiers, calfats et voiliers ; 40 matelots : gabiers, timoniers ou simples matelots et 6 domestiques. Sur le plan militaire on dénombre une vingtaine de canonniers et fusiliers de différents niveaux. Au total l’équipage compte environ 110 personnes par navire.
Source : Association Lapérouse Albi
Lapérouse est choisi dès le début de 1785 pour diriger l’expédition qui sera composée de deux navires. Il est totalement impliqué dans sa préparation à Paris, aux côtés de Pierre Claret de Fleurieu qui rédige le plan de navigation. Le succès ou l’échec d’un voyage d’exploration est dépendant du choix des hommes appelés à la conduire. En confiant la direction des navires à deux marins aussi expérimentés et aussi brillants que Lapérouse et Fleuriot de Langle, Louis XVI et son ministre pensent mettre toutes les chances de leur côté. Chacun des deux navires hébergera environ 110 officiers, savants et marins - la plupart bretons, majoritairement de Brest et du Finistère. [...] L'aspect scientifique de la mission prend un caractère exceptionnel : jamais autant de savants, ingénieurs et artistes n'ont été embarqués. Les volontaires ne manquent pas et l’on doit sélectionner les hommes. Sont choisis 2 ingénieurs, 2 astronomes, 2 physiciens, 3 dessinateurs, 1 botaniste, 1 horloger, 3 naturalistes, 1 interprète de russe. Certains sont polyvalents : Dufresne et La Martinière sont naturaliste et botaniste, Mongez et Receveur, respectivement physicien et naturaliste sont également aumôniers. L'expédition est dotée des meilleurs instruments de mesure et d’observation, comme le sextant de Ramsden, le cercle de réflexion de Borda, les horloges marines de Ferdinand Berthoud… Certains sont achetés à Londres, d’autres prêtés par l’Observatoire de Paris pour les plus précieux ou par l’Académie de Marine pour les autres.
Source : Extraits du document 'Un voyage de découvertes au siècle des Lumières'.
Voir aussi des informations sur les savants dans 'La soute à biographies' dans la rubriques 'Les cales' (prochainement)
Document décrivant un "74 canons"
Pour accéder à la ressource télécharger le fichier 74 canons Fichier:74 canons.pdf (fichier de 17Mo)
L'Astrolabe et la Boussole étaient des bateaux beaucoup plus petits que ces 74 canons, car ils ne transportaient que 110 personnes environ et n'avaient que 12 canons. Cependant, ce document peut amener à mieux comprendre le fonctionnement général d'un navire à cette époque-là.
Claret de Fleurieu s'adresse au roi
"Il faut que les savants et les artistes les plus distingués joignent leurs travaux à ceux des navigateurs et que la nature du choix que Votre Majesté aura fait prévienne l'Europe et lui donne la confiance que nulle autre nation ne pourra enlever à Votre Majesté la célébrité qui résultera de la masse des Lumières qui aura été rassemblée pour cette entreprise."
Pierre Claret de Fleurieu, directeur des ports et arsenaux, le 15 février 1785.
Source : Extraits du document Un voyage de découvertes au siècle des Lumières.