« Vanikoro » : différence entre les versions

De Sur les traces de LAPEROUSE
Aller à : navigation, rechercher
(préhistoi)
 
Aucun résumé des modifications
Ligne 9 : Ligne 9 :
|Localisation              = [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Salomon Îles Salomon]
|Localisation              = [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Salomon Îles Salomon]
}}
}}
== Histoire ==
=== Histoire ancienne ===
L'île de Vanikoro a été peuplée par des [[Austronésiens|populations austronésiennes]] il y a au moins 2000 ans<ref>Kirch, Patrick V. [https://journals.lib.washington.edu/index.php/BIPPA/article/viewFile/11192/9832 Mangaasi-style ceramics from Tikopia and Vanikoro and their implications for East Melanesian prehistory]. ''Bulletin of the Indo-Pacific Prehistory Association'' 3 (1982): 67-76.</ref> ; de cette première migration descend la population dite mélanésienne (non-polynésienne), locutrice des trois langues non-polynésiennes de l'île (teanu, lovono, tanema).
Plus récemment, sans doute à partir du {{s|XVII|e}}{{référence nécessaire}}, le sud de l'île de Vanikoro a été visité par des [[Polynésiens|populations polynésiennes]] en provenance de [[Tikopia]]. Les deux populations cohabitent dans l'île jusqu'à nos jours.
En 1606, le navigateur portugais Quiros, sous les ordres d'[[Álvaro de Mendaña]], décrit l'archipel de Santa-Cruz et la grande terre qu'il appelle ''Manicolo'', un an après le naufrage de la ''Santa Isabel''<ref>{{Article
|langue=fr
|auteur1=Bernard Grunberg
|titre=Pedro Fernandez De Quirós, Histoire de la découverte des régions australes. Îles Salomon, Marquises, Santa Cruz, Tuamotu, Cook du Nord et Vanuatu
|périodique=Caravelle
|volume=81
|numéro=1
|date=2003
|pages=330-331
|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/carav_1147-6753_2003_num_81_1_1455_t1_0330_0000_3
|consulté le=30 juillet 2017
}}.</ref>. En 1791, l'officier anglais [[Edward Edwards (amiral)|Edward Edwards]] sur le {{HMS|Pandora|1779|6}} passe à proximité et baptise l'île Pitt.
=== Le naufrage de La Pérouse ===
{{Article détaillé|Expéditions menées sur les traces de La Pérouse}}
[[Fichier:Inauguration du monument a Laperouse.png|thumb|<center>Inauguration du Monument élevé à Lapérouse à Vanikoro<ref>Les Navigateurs français: histoire des navigations, découvertes et colonisations françaises, Léon Guérin, 1846.</ref>.</center>]]
[[Fichier:Durville-Vanikoro-Pirogue.jpg|thumb|right|<center>Plan et élévation d'une grande pirogue du village de Manerai, François-Edmond Pâris, expédition d'Urville</center>]]
C'est à Vanikoro que les navires de l'[[expédition de La Pérouse]] firent naufrage en [[1788]].
Le navigateur irlandais [[Peter Dillon]] a raconté comment, présent sur l'île voisine de [[Tikopia]] en 1826, il acheta un jour la [[Garde (arme blanche)|garde d'une épée]] que les habitants conservaient précieusement. Ces derniers lui racontèrent les conditions de naufrage de deux bateaux quelques années plus tôt sur une île voisine, Vanikoro ; Dillon fit le rapprochement avec les bateaux de l'expédition Lapérouse, dont tous les navigateurs de la région cherchaient la trace depuis une quarantaine d'années.
Dillon ramena la garde de l'épée attribuée à Lapérouse au royaume de France. Revenu ensuite à Tikopia, il embarque quelques habitants et un Blanc nommé Martin Burshart jusqu'à Vanikoro, où il retrouve traces et témoignages du naufrage en [[1827]]. Il racontera ses découvertes peu après dans un ouvrage<ref>Dillon, Peter. ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65456694 Voyage aux îles de la mer du Sud, en 1827 et 1828, et relation de la découverte du sort de La Pérouse: dédié au roi (Charles X)]''. Pillet ainé, 1830.</ref>.
Pendant la même période, de 1826 à 1829, le capitaine [[Jules Dumont d'Urville|Dumont d'Urville]] mène son premier voyage dans l'océan austral qu'il termine, après avoir appris la découverte de Dillon, en faisant un détour par Vanikoro. Il récupère du mobilier de la ''Boussole'' et en fait élever sur place un monument à la mémoire de Lapérouse et de ses compagnons<ref>{{Ouvrage
|langue=fr
|auteur1=Arthur Mangin
|titre=Voyages et Découvertes outre-mer au XIXe siècle
|sous-titre=Illustrations par Durand-Brager
|lieu=Tours
|éditeur=
|année=1863
|pages totales=536
|passage=126-133
|lire en ligne=http://access.bl.uk/item/pdf/lsidyv3635d6e5
|consulté le=21 juillet 2017
}}.</ref>. [[François-Edmond Pâris]] continue son enquête d'ethnographie nautique en dessinant le plan d'une pirogue du village de Manerai : les projections permettent de représenter à plat les objets en trois dimensions, et il applique la même échelle qu'aux autres pirogues<ref name="Géraldine Barron">Géraldine Barron-Fortier, Entre tradition et innovation : itinéraire d'un marin, Edmond Pâris (1806-1893), thèse de doctorat soutenue le 8 avril 2015 [https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01142005/ disponible] sur HAL-SHS (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société)</ref>. Deux peintres officiels de l'expédition, [[Ernest Goupil]] puis [[Louis Le Breton]], ont réalisé plusieurs tableaux de paysages côtiers.
En 2005, les épaves de [[La Boussole et l'Astrolabe|''la Boussole'' et de ''l'Astrolabe'']], les deux navires de [[Jean-François Galaup de La Pérouse|La Pérouse]] sont formellement identifiées par l'association Salomon, au sud de l'[[Banie (île)|île de Banie]], ainsi que les traces d'un campement à terre occupé durant plusieurs années<ref>{{Lien web
|langue=fr
|url=http://museemaritime.nc/salomon/histoire
|titre=Récit chronologique des travaux de l'Association Salomon
|auteur=Association Salomon
|jour=27
|mois=mars
|année=2015
|site=museemaritime.nc
|consulté le=24 juillet 2017
}}.</ref>.
Le {{date-|6 mai 2005}}, l'ethnolinguiste Alexandre François recueille et enregistre un témoignage oral en langue ''teanu'' : ''La légende de Lapérouse, Version du Chef Willy Usao'' qui corrobore ces découvertes<ref>{{Ouvrage
|langue=fr
|auteur1=Association Salomon
|auteur2=Alexandre François (chapitre)
|titre=Le mystère Lapérouse ou le rêve inachevé d’un roi
|sous-titre=Mystère des langues, magie des légendes
|lieu=Paris
|éditeur=Éditions de Conti
|année=2008
|pages totales=399
|passage=230-233
|isbn=978-2-35103-012-7
|lire en ligne=http://alex.francois.free.fr/data/AlexFrancois_2008_Extrait-livre-Laperouse_preprint.pdf
|consulté le=2 septembre 2017
}}.</ref>.

Version du 15 novembre 2023 à 10:23

Vanikoro
Identitié
Nom : Vanikoro
Date de découverte : 1606 (Habitée de puis la préhistoire)
Découvreur(s) : Quiros
Localisation : Îles Salomon
Informations supplémentaires
 


Histoire

Histoire ancienne

L'île de Vanikoro a été peuplée par des populations austronésiennes il y a au moins 2000 ans[1] ; de cette première migration descend la population dite mélanésienne (non-polynésienne), locutrice des trois langues non-polynésiennes de l'île (teanu, lovono, tanema).

Plus récemment, sans doute à partir du Modèle:SModèle:Référence nécessaire, le sud de l'île de Vanikoro a été visité par des populations polynésiennes en provenance de Tikopia. Les deux populations cohabitent dans l'île jusqu'à nos jours.

En 1606, le navigateur portugais Quiros, sous les ordres d'Álvaro de Mendaña, décrit l'archipel de Santa-Cruz et la grande terre qu'il appelle Manicolo, un an après le naufrage de la Santa Isabel[2]. En 1791, l'officier anglais Edward Edwards sur le Modèle:HMS passe à proximité et baptise l'île Pitt.

Le naufrage de La Pérouse

Modèle:Article détaillé

Inauguration du Monument élevé à Lapérouse à Vanikoro[3].
Plan et élévation d'une grande pirogue du village de Manerai, François-Edmond Pâris, expédition d'Urville

C'est à Vanikoro que les navires de l'expédition de La Pérouse firent naufrage en 1788.

Le navigateur irlandais Peter Dillon a raconté comment, présent sur l'île voisine de Tikopia en 1826, il acheta un jour la garde d'une épée que les habitants conservaient précieusement. Ces derniers lui racontèrent les conditions de naufrage de deux bateaux quelques années plus tôt sur une île voisine, Vanikoro ; Dillon fit le rapprochement avec les bateaux de l'expédition Lapérouse, dont tous les navigateurs de la région cherchaient la trace depuis une quarantaine d'années.

Dillon ramena la garde de l'épée attribuée à Lapérouse au royaume de France. Revenu ensuite à Tikopia, il embarque quelques habitants et un Blanc nommé Martin Burshart jusqu'à Vanikoro, où il retrouve traces et témoignages du naufrage en 1827. Il racontera ses découvertes peu après dans un ouvrage[4].

Pendant la même période, de 1826 à 1829, le capitaine Dumont d'Urville mène son premier voyage dans l'océan austral qu'il termine, après avoir appris la découverte de Dillon, en faisant un détour par Vanikoro. Il récupère du mobilier de la Boussole et en fait élever sur place un monument à la mémoire de Lapérouse et de ses compagnons[5]. François-Edmond Pâris continue son enquête d'ethnographie nautique en dessinant le plan d'une pirogue du village de Manerai : les projections permettent de représenter à plat les objets en trois dimensions, et il applique la même échelle qu'aux autres pirogues[6]. Deux peintres officiels de l'expédition, Ernest Goupil puis Louis Le Breton, ont réalisé plusieurs tableaux de paysages côtiers.

En 2005, les épaves de la Boussole et de l'Astrolabe, les deux navires de La Pérouse sont formellement identifiées par l'association Salomon, au sud de l'île de Banie, ainsi que les traces d'un campement à terre occupé durant plusieurs années[7].

Le Modèle:Date-, l'ethnolinguiste Alexandre François recueille et enregistre un témoignage oral en langue teanu : La légende de Lapérouse, Version du Chef Willy Usao qui corrobore ces découvertes[8].

  1. Kirch, Patrick V. Mangaasi-style ceramics from Tikopia and Vanikoro and their implications for East Melanesian prehistory. Bulletin of the Indo-Pacific Prehistory Association 3 (1982): 67-76.
  2. Modèle:Article.
  3. Les Navigateurs français: histoire des navigations, découvertes et colonisations françaises, Léon Guérin, 1846.
  4. Dillon, Peter. Voyage aux îles de la mer du Sud, en 1827 et 1828, et relation de la découverte du sort de La Pérouse: dédié au roi (Charles X). Pillet ainé, 1830.
  5. Modèle:Ouvrage.
  6. Géraldine Barron-Fortier, Entre tradition et innovation : itinéraire d'un marin, Edmond Pâris (1806-1893), thèse de doctorat soutenue le 8 avril 2015 disponible sur HAL-SHS (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société)
  7. Modèle:Lien web.
  8. Modèle:Ouvrage.